La vente à domicile, aussi appelée «vente directe», est la 3ème façon de faire ses achats après la vente en magasin et la vente à distance, avec laquelle il ne faut pas la confondre.
Une vente directe implique qu’il y ait un vendeur et un acheteur, tous les deux présents physiquement, en dehors d’un lieu destiné à la commercialisation.
S’agissant de la protection des consommateurs, l’activité de vente à domicile est qualifiée de vente par démarchage et est réglementée depuis la loi du 22 décembre 1972.
Cette réglementation est aujourd’hui codifiée dans les articles L.121-21 et suivants du Code de la consommation.
Cadre de la vente
Pour qu’il s’agisse d’un contrat de vente directe, la signature devra avoir lieu :
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A votre domicile.
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Sur votre lieu de travail.
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Lors de réunions organisées hors des lieux de ventes habituels.
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Lors de voyages publicitaires.
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En magasin à la suite d’une invitation à retirer un lot ou un cadeau dans ce magasin.
Les dispositions du Code de la consommation s’appliquent aussi lorsque vous avez demandé au démarcheur de se déplacer.
Par contre, elles ne concernent pas les ventes dans les foires ou salons, ni les ventes par tournée de denrées de consommation courante, ni les ventes concernant un produit pour des besoins professionnels.
Un vendeur de vente directe doit disposer d’une carte d’identification délivrée par son entreprise avec son nom et l’adresse de l’entreprise. Vous devez en prendre connaissance et relever ces informations. En cas de contestation, il sera ensuite plus facile d’être précis sur les conditions de cette vente.
L’établissement du contrat de vente directe
Les produits et les conditions de vente doivent être décrits clairement à partir d’informations détaillées, complètes et vérifiables.
Les informations du contrat
Le contrat, ou bon de commande, doit être conforme aux exigences de la loi. Le contrat écrit doit être remis au moment de la conclusion de la vente.
Ce document doit impérativement comporter certaines informations :
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Le nom du vendeur (ainsi que son adresse dans le cas particulier d’un acheteur-vendeur).
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Le nom et l’adresse du fournisseur.
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L’adresse du lieu de conclusion du contrat.
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La désignation des produits (nature et caractéristiques des biens ou services commercialisés).
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Les conditions d’exécution du contrat (délai, lieu et modalités de livraison, exécution de la prestation de service).
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Le montant global de la vente et les modalités de paiement.
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La reproduction intégrale des articles L.121-23, à L.121-26 du Code de la consommation.
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La date apposée par le client ainsi que sa signature.
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Un formulaire détachable de rétractation.
Le délai de rétractation
Vous disposez d’un délai de rétractation de 7 jours pour renoncer à la commande sans avoir à vous justifier, à compter de la date de signature du contrat.
Pour exercer ce droit vous devez envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception le formulaire de rétractation détachable.
Vous n’avez alors plus d’obligation vis-à-vis du vendeur et de l’entreprise de vente directe.
Pas de paiement pendant le délai de rétractation
Pendant toute la durée du délai de rétractation, vous ne devez effectuer aucun paiement sous quelque forme que ce soit.
Le vendeur n’a pas le droit d’exiger ni d’obtenir un paiement durant cette période.
Le paiement ne pourra intervenir qu’à l’issue du délai de 7 jours si vous ne vous êtes pas rétracté.
Infractions et sanctions
Nullité du contrat et sanctions
Si vous constatez l’une des infractions suivantes, sachez que cela entraîne la nullité du contrat et vous autorise à en demander la rupture totale :
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Il manque des mentions obligatoires au contrat.
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Le contrat n’est pas accompagné d’un formulaire de rétractation.
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Le vendeur vous a demandé de payer avant le délai de rétractation de 7 jours.
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Vous n’avez pas été informé de vos droits par le vendeur.
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La contrat comporte une clause par laquelle vous abandonnez votre droit à renoncer à votre commande ou à votre engagement.
L’entreprise a alors l’obligation de reprendre la marchandise et de vous restituer le montant que vous avez payer si c’est le cas.
Elle peut être punie d’une peine d’emprisonnement d’un an et/ou d’une amende de 3 750 €.
Par ailleurs, l’abus de faiblesse ou de l’ignorance d’une personne pour lui faire acheter un bien ou un service est puni d’une peine d’emprisonnement de 5 ans et/ou d’une amende de 9 000 €.
En cas de litige
En cas de litige avec une entreprise du Syndicat de la Vente Directe, vous pouvez le saisir :
Syndicat de la Vente Directe
100, avenue du Président Kennedy
75016 PARIS
Tél. : 01 44 34 68 50
Fax : 01 42 15 30 90
e-mail : info@fvd.fr
Vous pouvez également saisir gratuitement la Commission Paritaire de Médiation de la Vente Directe en cas de réclamation non satisfaite.
Fédération de la Vente Directe
Publié le 12/06/2007
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